Beaucoup de changements en deux mois: la maison est enfin à nous (quoique, le notaire continue à nous envoyer des papiers bizarre...), la guerre avec ma désormais ex-assurance a enfin vu une fin à moitié heureuse, le boulot est passionnant mais très chargé, bref: que du bonheur.

Ah si quand même: mon neveu est né :) Dur de se dire que son propre frangin a réussi à faire un enfant. On souhaite bienvenu à Ewen, un joli garçon aussi chiant que son père :) Transformation obligatoire des parents en grands-parents gâteux... (Note à moi-même: interdire à mes enfants de faire des enfants de mon vivant: ça rend sénile). Le hic c'est qu'avec les problèmes de l'assurance, je n'ai toujours pas pu aller le voir en Bretagne :'(

Ca fait énormément de chose tout ça, non?

Oui, en effet. Des semaines de travails, très peu de repos entre le couloir de l'appartement refait à neuf et les travaux dans la maison, histoire de pouvoir se dire "c'est notre maison" et plus celle des vendeurs. Et toujours le plaisir d'être avec ma fée au quotidien. La peur d'être séparé l'un de l'autre, même une seule nuit. La préparation des cartons pour le déménagement, encore une fois. Sauf que cette fois-ci, il y a un changement. Je ne veux qu'aucun objet en relation avec Elle passe le seuil de notre maison, à ma fée et moi. Cela veut dire se débarrasser des cartons de photos, des petits mots d'un autre temps parlant de sentiments qui furent partagés mais qui n'existent plus. Des épisodes de bonheurs mais aussi de douleurs. Et la bague. Cette alliance que j'ai gardé autour du cou plus longtemps qu'elle ne l'a gardé au doigt. Le tout enfermé dans une boite en fer, enfermée dans une boite en carton, scotchée de toute part.

J'ai regardé les photos une dernière fois en les placant dans le carton. J'y ai ressenti ce que j'attendais: rien. Si ce n'est un léger pincement au coeur, un regret qui est teinté d'une ombre de remord, celui de ne pas avoir été le bon. Regarder la bague ne m'a pas blesser non plus, elle a réintégrer ce petit sac étonnement doux. Ce carton, j'aimerais le déposer chez ses grands-parents, à Elle. Mais je ne suis pas certain que ce soit une bonne idée, ils espèrent toujours me voir revenir à son bras, rien ne sert d'agiter des souvenirs ou des espoirs déçus à coup sûr.

Aujourd'hui, j'ai la certitude qu'Elle ne peut plus rien m'apporter de bon. C'est peut-être pour ça que la dernière fois que j'ai rêvé d'Elle, ce fut un cauchemar. Un autre signe...

Pourquoi songer à la fermeture? D'une part, j'ai ouvert un autre blog, à mon nom réel, qui commence petit à petit à émerger des anonymes. Purement technique et objectif, c'est celui que j'ai le plus envie d'alimenter, au fil de mes expériences professionnelles. J'ai toujours des instants purement bloggable ici à longueur de journée, mais... Les billets ne viennent pas. Peut-être tout simplement parce que ce blog a été crée parceque j'avais besoin d'extérioriser mes peines, celle de la rupture avec Elle, où mes espoirs étaient nourris d'un défunt passé. Aujourd'hui, ma fée a su prendre plus de place encore. Me prouver que l'amour n'est pas éphémère, que si toute personne porte ses névroses, elles ne sont pas forcément auto-destructrice, ou en tout cas, que l'amour nous protège de nous. Il y a quelque mois, je n'imaginais pas demander ma fée en mariage sans la revoir, Elle, une fois encore. Aujourd'hui je n'attends que le bon instant, pour que ce souvenir reste gravé dans la mémoire et le coeur de ma fée, de moi.

Aujourd'hui, j'ai chaud au mains. Je suis guérit. On peut reprendre le voyage.

En marche.