Ce matin, au réveil, je vois la mère de Elle connectée. Elle avait essayé de me contacter dans la soirée sur MSN. Je lui passe le boujour, histoire de savoir comme ça allait...
... mal.
Son papa, que je considère depuis ma rencontre avec Elle comme le papy que je n'ai jamais eu, est à l'hôpital.
Hématome au cerveau, elle n'a pas pu m'en dire plus. Ne pas défaillir. Ma fée est à coté, elle sait que c'est une personne importante pour moi, mais elle risquerait de faire un faux lien de causalité entre Elle et ma tristesse.
Sourire, faire croire que je ne m'inquiète pas beaucoup plus que cela. Réconforter la maman de Elle par le net, lui renouveler mes amitiés, lui demander d'embrasser papy et mamy de ma part quand elle ira au CHU de Caen demain. Embrasser ma fée, lui dire que c'est sur le coup que ça fait mal, que j'ai confiance: papy n'abandonnera jamais son jardin, il n'a que 77 ans, et puis c'est bien connu: tous les 7 portent bonheur. Il est si solide qu'il sera centenaire. Il n'a pas le choix. De toute façon faut qu'il attende que l'une de ses trois petites filles lui fasse un arrière-petit-fils. Pas moyen autrement.
Accompagne ma fée jusqu'au train, alors qu'elle va prendre sa garde à l'hôpital. Rentrer chez moi, seul. M'assoir à ma table, seul, dans le silence.
Et pleurer, parce que j'en ai marre de retenir mes larmes.
Papy, tiens bon. Je pense à toi. Très fort.