Bien raconté, impressionant mais?

Le personnage principal, au hasard: l'auteur (tient comme c'est étrange...), prend ses fonctions dans une multinationale japonaise. Pourquoi a-t-elle été embauchée? Quelle est sa fonction? Aucune idée. Après tout, OSEF.

Nous avons là une Amélie Nothomb à l'opposée de ses personnages d'Hygiène de l'assassin ou Péplum: fragile, ne comprenant pas forcément son monde mais tentant de s'y adapter. Peinture d'un choc des cultures anodin. La rigidité et la codification de la vie à l'excès du Japon face à la luxure et décadence occidentale. On y voit l'évolution de l'état psychologique de l'héroïne, passant de celui de bête frappée de stupeur (non, ce n'est pas la stupeur du titre. L'explication est dans le livre) par les chatiments qu'on lui impose puis peu à peu, le développement d'une faculté d'absorption de la victime consentante, proche du masochisme.

J'ai aimé ce livre, captivant, dépaysant, mais... Peut-être est-il trop atypique. Je suis trop habitué aux happy-end ou drame de fin d'acte pour une fin en demi-teinte. J'aurais vu une sortie avec un peu plus de panache. Mais dans ce cas, est-ce que cela aurait encore été un Nothomb?