Il faut peut-être que je fasse un petit résumé des quatre dernières semaines. Histoire de me faire plaindre, bien sûr ;)

20 décembre 2005: Préparation des fêtes, décisions des derniers achats de noël, le stress monte encore et encore. Le boulot, la voiture, le retard de ma fée, le planning très serré pour essayer de voir tout le monde entre Paris avec ma fée qui passera ses son réveillon en hépato-gastro, Cherbourg avec ma famille pour le réveillon et noël, le 26 et 27 où je dois doubler ma paie du mois en travaillant pendant mes vacances, Caen où je dois faire le 28 où je dois faire un resto avec mes copains de l'IUT, la Bretagne pour retrouver ma fée et sa famille pour le nouvel an.

24 décembre 2005: Arrivé à Cherbourg, beaucoup de fatigue, emballage est cadeaux. Décidément ce n'est pas mon truc, mes paquets ne ressemblent à rien. Au cours de l'apéritif, nausées et maux de ventre me contraignent à stopper ma consommation d'alcool et dire adieu au foie gras ainsi qu'aux excellentes choses grasses préparés par mes parents. Snif. Définitivement snif.

25 décembre 2005: Repas chez ma grand-mère, toujours aussi excellent. Et toujours aussi gastriquement dérangé. Je repars en milieu d'après-midi pour être à Paris et travailler dès le lendemain. Les deux jours qui suivent sont affreux, je me sens très mal.

27 décembre 2005: Je retrouve ma fée le soir après le travail et ENFIN elle fait un test de grossesse, cinq minutes de stress, et le soulagement (même si elle joue avec mes nerfs ;)) Première bonne nuit depuis plus d'une semaine.

28 décembre 2005: La neige encombre ma Normandie, ma fée et ma mère, par téléphone, se liguent pour m'empêcher de rejoindre Caen. Du coup je reste à Paris pour descendre en Bretagne avec ma fée. Finalement, à toute chose malheur est bon, je vais pouvoir profiter un peu de ma fée à moi.

29 décembre 2005: Cette voiture va me rendre dingue! Plus de pompe liquide glace, toujours des alarmes thermiques plus ou moins fantômes du moteur. Mon frère continue à me dire qu'il doit s'agir d'un faux contact, d'une masse. Moui ok, c'est son job après tout.

31 décembre 2005: Courses du nouvel an. L'alarme thermique fait des bonds anarchiques, se coupent, revient de façon séquentielle. J'ai chaud, très chaud, et des sueurs froides. Certainement le stress... Lors du réveillon je m'aperçois que je transpire alors que le chauffage n'est pas poussé bien haut. Un verre et demi de Soho et j'ai l'estomac qui brûle. Mon degrès de fatigue bats des records, sur le coup je me dis que c'est la dernière fois que je travaille entre deux fêtes. Les nausées me cassent. Je ne peux plus rien avaler. Mon dieu! Je vois défiler devant moi le foie gras cuit maison, le saumon fumé et le roti (mon dieu qu'il était excellent ce roti! Pourquoi je n'ai pas pu en manger plus?) Au beau milieu de la nuit, je vomis et vomis encore. De la bile, beaucoup de bile. Là j'aurais dû comprendre. Mais faut croire que je suis très stupide en ce jour de l'an.

1er janvier 2006: Je ressemble à un zombie, je mange en tout et pour tout une tranche de pain brioché et un petit morceau de baguette, et deux verres de coca dégazéifié. Cet état de fatigue me rappelle le lendemain de mon opération, sauf qu'à l'époque j'avais encore l'anesthésie et la morphine à éliminer. J'hésite jusqu'au dernier moment mais je finis par prendre la route pour que ma fée puisse finir ses révisions. Là je devine que je n'aurais pas la force de revenir à Cherbourg comme je l'avais promis à mon frère et mes amis. Je m'en veux, je m'y étais engagé. La voiture se comporte encore plus bizarrement qu'avant, la sonde thermique ne ressemble plus à rien: séquentiellement affiche une alarme à 70°, un rougeoiment à 80°, rien à 90°. C'est totalement illogique, du coup je veux bien croire à une vilaine masse. À 200Km de Paris je perds le chauffage de l'habitacle, sans aucune raison. Il est quasiment minuit. À deux dans la voiture, cela suffit pour tenir une température décente. Les alarmes s'agitent toujours quand je dépose ma fée chez elle. Il fait un froid attroce à Paris, le vent n'arrange rien. Certainement deux ou trois degrès sous le zéro. Je repars pour les 40Km qui sépare mon appart de celui de ma fée. J'ai horriblement chaud, je transpire, je tremble, j'ai froid.

Soudain sur l'A4 à quelques kilomètres d'Orly mon moteur hurle à la mort, je perd de la puissance, le moteur se coupe à chaque changement de vitesse qui me sont imposés par la perte de puissance. Il faut que je m'arrête d'urgence. Et bien évidement... Pas de sortie: je suis contrains de rouler deux kilomètres avec un moteur qui perd de la puissance à vue d'oeil. Le voyant d'alerte niveau d'huile s'allume. Cette fois je sais: l'alarme n'était pas factice, mon joint de culasse est mort, au moins. Je prends la première sortie, je comprends bientôt que je suis à l'entrée du Metropolis. Bon sang ce n'est pas mon jour de chance! Il est une heure du matin passé, après avoir été aidé par mon frère au téléphone pour obtenir mes chances de redémarrer, je fais mes niveaux et m'apprête à repartir, mais là je n'entends pas l'alternateur. Je commence à être un peu sur les nerfs et il fait un froid épouvantable. Je contacte ma fée pour qu'elle tente de me trouver le numéro d'urgence de mon assurance qui bien évidement n'est pas sur mes papiers. C'est à ce moment là que... je suis éblouie à contre-sens par une voiture blanche à girophare avec tous pleins de bandelettes ridicules. Cinq "individualités fortes" en sortent main sur le pistolet. C'est bien ma chance. Entre le temps qu'il me faut pour vider mes poches et leur expliquer que mon token RSA est inoffensif, que mes sachets de smecta ne contiennent pas de drogue, que je réussisse à leur expliquer sans me moquer d'eux que non seulement je n'ai pas bu, mais que je ne fume pas, ni tabac, ni stupéfiant, que je ne suis pas là pour en dealer ni pour prendre commande, il faut ensuite que j'explique au génie qui fouille mon coffre que je ne recelle pas non plus d'ordinateurs portables: leur expliquer l'alternance en informatique, que du coup le bel ordi c'est celui du boulot et le tout moche c'est mon ordi perso, ce n'est pas simple. Ensuite leur expliquer que je ne suis pas là de mon plein gré et que je ne souhaite que trouver un dépanneur pour rentrer chez moi.

"Ils repartirent, déçus.."

Et vous pensez qu'ils m'auraient aidés? Qu'ils m'auraient raccompagné, remorqué ou même trouver un dépanneur? Naaaaaaaan! On risquerait d'aimer la police dans ce cas là ce serait un drame. Je réussis à avoir mon assurance... Qui m'annonce que je suis trop près de mon domicile pour être dépanné par leur soin. Chouette, ça va me coûter une fortune. au moins la dame que j'ai à la gentillesse de me donner des numéros de dépanneurs de garde dans le coin. Le dépanneur arrive une heure après. Heureusement que ma fée m'a tenu chaud au téléphone pendant ce temps. Voilà qui me coûte la bagatelle de 97,17€. Il me fait cadeau des dix-sept centimes. La fête, je suis riche.

J'arrive chez moi, frigorifié, je tremble de tous mes membres, il est trois heures du matin... Je suis parti de Bretagne à 19 heures.

2 janvier 2006: J'ai somnolé plus que je n'ai dormi. J'ai dû perdre un litre d'eau en transpiration, sans parler des rêves pour le moins saugrenu que j'ai pu faire. Je pars à la pêche au doc' dans cette ville que je ne connais pas. Je prends ma température. 40.6° Ah oui ok, je peux bien me sentir mal. Enfin je trouve un doc, le diagnostique n'est pas long: angine blanche. Je montre ma voiture à un garagiste. Joins de culasse? "Nan monsieur, là c'est la culasse, tout simplement. Désolé." Bon sang c'est abominable.

17 janvier 2006: Deux semaines que je n'ai pas fait un vrai repas. Toujours ces fichues aigreurs et ces douleurs, est-ce que ça peut encore être vraiment une gastro? Je commence à en douter. À 22h urgence... Me voilà planté sur mon "trône" pendant deux heures dans d'affreuses douleurs. Là je sais que la gastro vient seulement de commencer. Et du coup que ca fait un mois que je traîne autre chose.

18 janvier 2006: Je revois mon doc. Là il voit enfin ce que je n'ai pas été fichu de voir depuis un mois.

''"Oh oui monsieur bloom. Vous avez bien une gastro. _ Je m'en doutais, doc.
_ ... mais! Vous oubliez un détail...
(il m'appuie juste sous le diaphragme, la douleur me fait faire un bond de deux mètres)
_ vous trainez une gastrite bien ténue. Un anxieux interne, hein?
_ euh... Voilà qui explique bien des choses. Oui, c'est de famille les gastrites..."''

Le hic, c'est que ça traîne depuis si longtemps, je suis tellement sur les nerfs malgré tout que je suis au bord de l'ulcère gastrique. Il FAUT que j'apprenne à me détendre, à accepter que la vie ne soit pas comme je la rêve.

Voilà ce que j'appelle un bon début d'année ^^ Allez, s'il vous plaît! Plaignez moi! :D