apt-get --purge screams

Aller au contenu | Aller au menu | Aller à la recherche

mercredi 1 juin 2005

Toujours là?

Non? Vous avez survécu? :P

Pourtant, ce ne sont que trois billets parmi tant et tant que j'aurais aimé écrire. J'espère ne rien avoir oublié d'important.

Ah si, je suis de nouveau célibataire. Mesdemoiselles, prenez donc garde... ;)

Effet de bord

En France, on a une grande fierté.

Je parle de notre système de sécurité sociale et le système médical qui en découle. Là, y'a rien à dire. On est plutôt bien couvert et bien soigné.

Par contre, depuis que les ministres de l'économie et de la santé hurlent à la sur-médicalisation, il y a comme un hic. Ce hic, ce sont les effets de bords des mesures pour alléger les dépenses médicales.

(PS: je vous avez écrit tout le récit des aventures médicales, mais finalement, je garde ça privé, désolé ;) Je vous fait une version mélo rapide: ) Pour faire bref, à vouloir économiser trois sous, les restrictions budgétaires de la sécu' ont bien failli tuer ma mère il y a deux semaines. Tous les médecins compétents vous le diront: une douleur très intense et subite dans le dos, c'est des calculs dans la vésicule biliaire. Une petite opération sous andoscopie, trois trous minuscules dans l'abdomen, et voilà le patient guéri avec une seule journée d'hospitalisation. Mais voilà, pour avoir confirmation, il faut une prise de sang et une echographie. Trop cher mon fils... Faisons attendre.

Du coup un calcul s'échappe, bloc un canal, empoisonnement du sang, jaunisse, septisémie, entrée en urgence à l'hôpital, une balafre sur le ventre de vingt centimètres et dix-neuf aggrafes couronnées par deux semaines et demi d'hôspitalisation.

Bravo les directives, bravo les médecins.

Au lieu de soigner sans douleur et en trois jours une patiente qui ne coûte rien à la sécu', j'ai bien failli perdre ma mère, et la sécu' a dû payer une hôspitalisation de deux semaines et demi, sans compter le nombre impressionnant de contrôles et de soin coûteux que nécessite cette grosse opération en urgence.

Oui y'a de quoi être passablement énervé...

C'est NON!

"Non", ce n'est pas ce que j'ai voté.

"Non", ce n'est même pas la réponse des français au referendum sur le traité constitutionnel européen.

"Non", c'est la réponse des français à la question "y'a-t-il 50% de personnes réfléchies votant en France"

Qu'on ne se méprenne pas: à mon sens, ce traité avait autant de bon que de mauvais cotés, donc qu'il l'accepte ou qu'on le refuse, je m'en tappe passablement le coquillard. Ce qui me fait sortir de mes gonds, c'est la "raison" de ce non: "vote de sanction du gouvernement Raffarin"

Pardon? Il est où le rapport? Qu'est-ce que c'est que cet amalgame honteux entre souverainté nationale et identité européenne? On demandait aux citoyens français d'accepter ou de refuser un traité européen, pas de conspuer un gouvernement national. Le distingo était si difficile à faire?

Et que dire de cette grande asperge de chef de l'Etat qui dynamite le gouvernement en réponse à ce "non". En procédant de la sorte, il conforte dans leur acte ceux qui ont voté contre le gouvernement, et pas contre le traité. Mais peut-être est-ce là sa volonté? "Venez à moi les blancs moutons, je suis votre berger".

Ah! la politique...

Drame du RER

Mardi dernier il y a deux semaines, je revenais comme d'habitude par mon bon vieux RER bondés. Coup de chance, pour une fois j'ai trouvé une place assise, juste devant une petite vieille tout à fait charmante.

Tout content d'être installé, je sors mon livre du moment "Le pire est avenir" de Maïa Mazaurette (qui soit dit en passant, est une auteure au talent prometteur, vivement son troisième bouquin). Je profitais goûlument de cette intrigue aux petits oignons au verbe si original quand ma petite vieille d'en face laisse échapper un document sur le sol du wagon. Moi, bon comme le pain (oui bon, ok, pas de commentaire...) prenant en pitié la pauvre vieille et ses os de verre / ses fémurs / sa scytique / ses rhumatismes (rayez les mentions inutiles) je lui dit "laissez donc, je vous le ramasse. Pouvez-vous me tenir ça?"

Je lui tends alors mon livre qu'elle prend avec un grand sourire, de voir un jeune gaillard lui offrir son aide spontanément au lieu de lui voler son sac. Là, ça faisait déjà plaisir à voir. Du coup je me penche, me contorsionne, et lui rends son document.

Elle m'offre alors un "merci" aux accents étranges, du coup je la regarde dans les yeux quand elle me rends mon livre. Son sourire de petite vieille venait de se décomposer en un mélange de l'expression précédente et de peur indescriptible (vous savez, la lèvre qui pendouille, le sourire un peu nié et les yeux qui tremblent). C'est alors que je remarque qu'elle fixe la couverture de mon livre. Intrigué, je le referme à la recherche de ce qui a pû la choquer à ce point et là je comprends un peu mieux.

Bah voui, quand sur le bordereau de l'éditeur il y a marqué Bientôt les jeunes tueront les vieux bah les vieux ils ont peur.

Rah làlà. Décidement Maïa, tu m'as offert bien des plaisirs sur deux semaines :D

Take a breath

Bon, j'ai beau faire, j'ai beaucoup de mal à trouver un peu de temps libre pour écrire mes billets en retard.

Bah pas grave, je me venge en publiant à la suite ce qui m'a le plus marqué (gnark gnark^^)

Prêts à subir ça? ;)