Après les petits couteaux, on passe à la version au dessus.

Là je tiens ma tête avec mes pieds, j'essaie de la garder pas trop loin de mon corps. C'est pas facile de dribbler avec sa propre tête, on a tendance à oublier que les yeux, c'est dessus...

La lame a pris la forme d'un email, on l'a abattu sur moi à 12:39. Dans ce mail, elle me dit qu'elle a tout "avouer" à son copain, la relation qu'on a eu ensemble quand elle l'a quitté. Il l'a mal pris. Pourquoi? Très bonne question: ils n'étaient plus ensemble, il y avait un petit quelque chose d'exceptionnel entre nous depuis quelques mois, mais étant l'un l'autre des parangon de fidélité, nous n'avons pas franchi la ligne. Pas avant cette soirée merveilleuse, où nous étions tous les deux libres de tout lien. Ca n'a pas duré longtemps, juste une semaine qui reste pour moi un peu comme un paradis inespéré au milieu de ce mois de décembre cauchemardesque.

Nous n'avons commis l'un et l'autre aucune faute. Nous avons suivi nos idéaux: fidèles et honnêtes, en amitié comme en sentiment.

Mais pourquoi lui impose-t-il de telles conditions? Et surtout pourquoi accepte-t-elle? Peut-être parce qu'elle est fragile en ce moment, sans travail, elle l'hyper-active. Sans cause à défendre, abandonné par son taf avec une raison qui l'atteint directement au coeur sa personne, ce qui a forgé son caractère.

J'ai effacé le mail que j'avais préparé ce WE pour lui proposer un verre en ville, dommage, il était fun, batti pour la faire sourire en ces jours un peu difficile pour elle. J'étais impatient d'avoir de ses nouvelles. Et me voilà placé sur la planche, dont un pas me sépare d'un puit sans fond nommé "oubliettes". Moon chant du signe sera un mail qui, je l'espère, la fera réfléchir.

Faudrait interdir les lundis...

[Même pas de mise en forme du texte, la misère je vous dis...]

PS: non, ce n'est pas d'Elle dont je parle, mais d'une autre, qui compte bizarrement énormément aussi. Bien plus que je ne l'aurais cru, et je m'en rends compte que maintenant... Too bad, bloom. PS encore: le con que je suis n'a pas faim, et il craque...